Mme Royal s’empresse d’aller au chevet des populations « aisées », pour refuser des forages pétroliers dans le Lubéron et près du parc naturel de Port Cros dans le Var, ou pour signer la création d’un parc naturel dans la Drôme.
Mais quand il s’agit d’implanter une décharge à Villenoy/Isles les Villenoy ou de permettre la création d’une carrière à ciel ouvert remblayée par des déchets sur un ancien site utilisé par le commissariat à l’énergie atomique à Courtry/Vaujours, Mme Royal est aux abonnés absents.
Pourtant c’est elle
qui donnera aux préfets
les instructions
pour accepter ou refuser ces projets.
Il semblerait que Mme Royal ait oublié que la Seine et Marne était un département français et qu’il se trouvait seulement à deux pas de son ministère.
Alors que l’Agence Régionale de Santé avait connaissance de la fuite du sarcophage puisqu’elle indique dans son courrier du 26/7/2016 :
« La nappe de l’Eocène inférieur située à environ 20m au droit du site présente des traces de pollution en fer et arsenic selon le pétitionnaire (analyses effectuées entre 2012 et 2015).
Le pétitionnaire ajoute que le pompage de celle-ci sera sans effet sur la ressource AEP captée à plus de 5 km en aval du site. »
Alors que l’Agence Régionale de Santé savait que l’industriel demandait l’autorisation d’effectuer un forage dans les calcaires du Lutétien et que le captage de Lesches, en aval du site, pompe l’eau destinée à la consommation humaine dans ce même aquifère.
Alors que l’hydrogéologue agrée J. Campinchi pointait déjà en 1983 la teneur importante en fer dans le captage de Lesches (13 mg/l le 1er juin 1982).
Alors que les 5 captages en aval du site ne sont toujours pas protégés par un arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique.
Concernant la subvention à la CRIIRAD, le maire de Coubron, Ludovic Toro, que nous avons rencontré ce jour, va demander l’avis à son conseil municipal, mais il semblerait que compte tenu des réductions des aides de l’ETAT, il soit bien difficile à cette commune de verser cette subvention, pas plus d’ailleurs que le Conseil Régional d’IDF, dans lequel Ludovic Toro est conseiller, en effet la collectivité la plus riche de France, ne pourrait pas semble-t-il, non plus, verser une subvention à la CRIIRAD, à cause de la réduction des aides de l’ETAT et nous le regrettons.
Quant au maire de Vaujours, Dominique Bailly, il est aux abonnés absents.
Dernière Minute
Xavier Vanderbise , maire de Courtry et Ludovic Toro, maire de Coubron, qui ont claqué la porte de la CSS Placoplatre Fort de Vaujours, en début d’année, devraient participer à la prochaine CSS, souhaitons que cette information soit confirmée, car les riverains du Fort de Courtry/Vaujours ont bien besoin de leur élus pour les soutenir dans ce lourd dossier.
Description dusite: -Activité: transformation de betteraves / fabrication du sucre depuis 1855. Les eaux de lavage des betteraves étaient envoyés vers différents bassins (bassins à terre, de lagunage, à eau) -superficie: 360 000 m2: bâtiment + cour + bassins. -Cessation d'activité: décembre 2007.
Description qualitative: -Mémoire de cessation d'activité (partie Bassins): 03/07/2008. -Mémoire de cessation d'activité (partie usine): 03/07/2008. -Plan de gestion (partie usine): 16/07/2008. -Plan de gestion (partie bassins): 16/07/2008, qui révèle une pollution aux hydrocarbures et métaux. Néanmoins, l'évaluation des risques sanitaires démontre un risque acceptable. -Élimination des produits dangereux du site (cuves gasoil, bouteilles de gaz...)
-Vidange des bassins à écume et d'eau de secours, bassins à terre remblayés, aménagement ultérieur du bassin à eau claire (projet commercial), aménagement en zone naturelle des bassins à eaux lagunés constatés le 04/11/2011.
-Etude hydrogéologique et définition du réseau de surveillance: 27/04/2012……
Le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques ou «CODERST» est une des commissions administratives à caractère consultatif prévues par le droit français (articles R.1416-1 à R.1416-6 du code de la santé publique).
Il s’agit d’une commission consultative départementale qui délibère dans les cas où la loi le prévoit, sur convocation du Préfet pour lui donner des avis concernant certains projets.
Cela concerne notamment les actes de police administrative des installations classées pour la protection de l’environnement, mais aussi des installations, ouvrages, travaux, aménagement relevant de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA),….
Il donne des avis, dans les cas prévus par la loi et la réglementation, sur les projets d’actes réglementaires et individuels en matière d’installations classées, de déchets, de protection de la qualité de l'air et de l’atmosphère, de polices de l’eau et des milieux aquatiques, de polices administratives spéciales liées à l’eau…..
En Seine et Marne cette instance se réunit environ une dizaine de fois par an.
Parmi les 5 plus gros émetteurs de méthanede France, depuis des années
Au 1er rang en 2008 et 2011
Au 2ème rang en 2013
Au 4ème rang en 2012
Au 5ème rang en 2014
« Le méthaneest incolore, inodore, et non toxique. A très haute concentration, il peut cependant provoquer des asphyxies en prenant la place de l'oxygènedans l'air. »
Pour savoir si des actions sont menées par vos élus pour demander à l’industriel de réduire ses émissions de Méthane, afin de protéger la population, nous vous conseillons de vous rapprocher des mairies de Claye-Souilly, Charny, Fresnes sur Marne, Annet sur Marneet Messy ainsi que des conseillers généraux des cantons de Claye-Souilly,Véronique Pasquier et Olivier Morin..
Paru sur le site le Monde :
Le boom des émissions de méthane menace la lutte contre le réchauffement
Dans une étude, publiée lundi, 80 scientifiques de 15 pays révèlent que 60 % de ses émissions sont liées aux activités humaines.
Le Monde.fr avec AFP |
Les émissions de méthane – un gaz à effet de serre plus nocif que le CO2– s’envolent depuis dix ans et risquent de compromettre la lutte contre le réchauffement, mettent en garde, lundi 12 décembre, des chercheurs qui ont coordonné un bilan mondial mené par plus de 80 scientifiques de 15 pays.
« Il faut de toute urgence s’attacher àquantifieret réduire[c] es émissions », ont-ils plaidé dans le journal Earth System Science Data dans lequel leur étude a été publiée.
Après un léger ralentissement entre 2000 et 2006, la concentration de méthane dans l’atmosphère a crû dix fois plus rapidement depuis 2007, relèvent les chercheurs. Or, le méthane est vingt-huit fois plus « réchauffant » que le CO2tout en persistant moins longtemps dans l’air – environ dix ans.
« Contenir le réchauffement sous 2°C est déjà un défi considérable », ont souligné ces mêmes chercheurs dans le bulletin Environmental Research Letters, à propos de l’objectif que la communauté internationale s’est fixée à la fin de 2015 dans l’accord de Paris. « Un tel objectif deviendra de plus en plus difficile àtenirsi l’on ne réduit pas les émissions de méthane fortement et rapidement », ont-ils ajouté.
Deuxième grand gaz à effet de serre lié aux activités humaines, après le dioxyde de carbone (CO2), le méthane contribue pour quelque 20 % au réchauffement en cours. Jusqu’ici les mesures contre le réchauffement se sont largement concentrées sur le CO2, issu pour une large part des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), et qui représente 70 % des gaz à effet de serre.
Le méthane est également plus difficile à pister que le CO2, car plus diffus et une bonne part provient de sources « naturelles » (zones humides, formations géologiques…). Cependant, selon l’étude, 60 % de ses émissions sont liées aux activités humaines dont plus de la moitié (36 %) de l’agriculture – éructations des ruminants et rizières – et du traitement des déchets.
Les chercheurs privilégient d’ailleurs cette hypothèse pour expliquer la hausse des émissions. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le nombre de têtes de bétail est en effet passé de 1,3 milliard en 1994 à 1,5 milliard vingt ans plus tard….
Pour donner son autorisation en 2015 le préfet s’est appuyé notamment sur un avis de l’hydrogéologue agréé datant de plus de 5 ans, alors qu’entre temps le 17/4/2012 un arrêté préfectoral de servitudes d’utilité publique avait été pris concernant Tereos (ex Beghin-Say) un site pollué qui se trouvait sur la même commune.
L’article 2.2 de l’arrêté du 17/4/2012 disait pourtant :
Alors que la nappe captée par le captage d' Isles les Villenoy est la nappe des alluvions ancienne de la Marne.
Alors que la qualité de l’eau issue de ce captage présentait des dépassements des exigences de qualité pour les paramètres : Ammonium, Fer, Manganèse.
Alors qu’une représentante d’associations environnementales avait attiré l’attention de la préfecture, lors la commission de consultation Coderst du 8/10/2015, sur les risques d’autoriser ce captage, situé en aval d’un site pollué, elle s’était abstenue lors du vote, ainsi qu’un médecin et une 3èmeparticipante.
L’entreprise Béghin-Say (devenue Tereos) avait pollué les nappes d’eaux souterraines de Brie et du Calcaire de Champigny à Lieusaint (près de Melun).
La préfecture a demandé en 2000 à l'exploitant de solliciter l'avis de l'hydrogéologue agréé pour déterminer les risques de pollution des captages d'alimentation en eau potable situés à plusieurs kilomètres du site.
Pollution Béghin-Say (devenue Tereos) à l'arsenic, fer Isles les Villenoy/Villenoy :
A notre connaissance le préfet Jean-Luc Marx n’a pas demandé à l'industriel de solliciter l'avis de l'hydrogéologue agréé pour déterminer les risques de pollution des captages d'alimentation en eau potable d’Isles les Villenoy, Condé Ste Libiaire, Lesches et Charmentray.
Pourquoi ?
Il faut savoir que Lieusaint se trouve sur la nappe de Champigny (1), une nappe qui alimente Paris et alentours en eau.
La protection de la ressource en eau de Paris est-elle plus importante que celle des habitants du nord 77 ?